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Lamaïsme - Déwatchen:Enseignement d'Amitabha

http://www.dhagpo-kagyu.org/france/enseignements/chemin/medit/methodes/amithaba2.htm

Science de l'esprit

Déwatchen

Enseignement d'Amitabha, le Bouddha de lumière infinie

Shamar Rinpoché

Accumuler du mérite

La deuxième cause de renaissance en Déwatchen est l'accumulation du mérite. Nous devons réaliser que notre tendance est, généralement inverse, car la saisie de l'ego nous mène à accomplir les dix actions non-vertueuses.

Ainsi nous avons recours à toutes sortes de moyens pour assurer nos besoins matériels, le plus souvent sans penser aux autres : dans les affaires, on est entièrement tourné vers le profit, si on mange de la viande, on est responsable des souffrances et de la mort d'autres êtres vivants, on ne peut davantage manger des légumes sans partager la responsabilité de tous les torts causés aux insectes vivants sur et sous la terre. Nous commettons constamment des actes nuisibles dans notre recherche des nécessités de la vie. Cette accumulation de négativités doit être transformée en mérite, pour atteindre Déwatchen.

Quelle est la manière la plus efficace d'accumuler du mérite ? C'est la générosité, ce qui signifie faire des offrandes, à un objet qui en soit digne.

Etant donné que nous créons du mérite à chaque fois que nous faisons un don, nous devrions nous y appliquer sans discrimination aucune. Cependant on distingue trois types de " réceptacles " envers qui l'acte d'offrande est particulièrement bénéfique. Tout d'abord les êtres qui endurent un état de souffrance : ceux qui souffrent de la faim et de la soif, de chaleur ou de froid extrême ou ceux qui sont malades, terrorisés etc.

Si leur souffrance peut se trouver soulagée par notre générosité, alors un grand mérite naît de cet acte.

La deuxième catégorie d'êtres pour nos dons, ce sont nos parents, puisqu'ils nous ont donné le meilleur de leur amour et de leurs soins dans cette vie, leur retourner cet amour par des offrandes est très bénéfique.

Le troisième réceptacle particulier, ce sont les Arhats, les Bodhisattvas et les Bouddhas. Vous vous demandez peut-être quel bien on fait en donnant à des êtres qui ne connaissent ni souffrance, ni faim, ni soif : la teneur du mérite réside dans la pureté de leur esprit.

La générosité orientée vers les êtres ordinaires crée un bienfait qui est toujours teinté du jeu des émotions et de la confusion. La générosité qui s'exprime par des offrandes aux Bouddhas ne connaît pas ces imperfections : on offre possessions et biens, sans attachement ni saisie, Si l'on est, en outre, mu par une grande foi, on reçoit l'influence spirituelle de ces êtres purs et on donne naissance à l'esprit de l'Eveil, qui va nous conduire à méditer jusqu'à l'état d'absorption. Accomplir de telles offrandes crée un mérite qui est particulièrement pur.

Vous devriez vous exercer continuellement à accumuler du mérite en pratiquant la générosité vers ces trois catégories de réceptacles. Mais c'est la troisième de ces catégories (celle des Arhats, Bodhisattvas, Bouddhas) qui nous concerne particulièrement. Une fois établie la première cause de renaissance en Déwatchen (la claire vision du monde de Déwatchen), vous allez continuer par faire des offrandes au Bouddha Amithaba, que vous devez imaginer juste en face de vous. Ce que vous allez offrir, c'est une prière à sept branches dont vous trouverez le texte dans la pratique d'Amithaba.

La première branche consiste à faire des prosternations, ceci afin de purifier les obscurcissements nés de la mauvaise utilisation de votre corps, depuis les temps sans commencement.

Les prosternations sont la façon d'accumuler du mérite au moyen du corps, mais il est important d'avoir le respect présent également à l'esprit lorsque vous les accomplissez. De plus, il est très bénéfique :de penser que tous les êtres sont réunis autour de vous et se prosternent aussi, car le mérite est réparti entre eux. Quel que soit le nombre de prosternations que vous faites, dirigez-les vers Amithaba, vous pouvez même dire : " Je me prosterne devant le Bouddha Amithaba " en même temps, si vous le souhaitez.

Dans la deuxième branche de la prière, vous offrez à Amithaba. Les offrandes sont dites être de deux sortes : réelles et imaginaires. Les offrandes réelles sont celles qui sont matériellement présentes pendant votre pratique. Elles peuvent être de toutes sortes : fleurs, fruits, les sept bols rituels, ce que vous avez et offrez en récitant les mots de la prière. Vous devez également faire des offrandes mentales : pensez à toutes les choses pures dans le monde et imaginez qu'elles émanent de votre corps comme offrande au Bouddha Amithaba : de belles fleurs, de l'eau pure, de la bonne nourriture, etc. Tout ce que vous imaginez qui soit pur et plus particulièrement les choses que vous aimez le plus. Ainsi vous transformez votre attachement par l'acte d'offrande et accumulez encore plus de mérite, mais, en ce cas, n'offrez rien d'impur même si vous y êtes attachés; je veux dire des cigarettes ou des drogues, par exemple. C'est aussi l'occasion d'offrir un mandala de l'univers et d'y placer tout ce que vous souhaitez.

Une autre sorte d'offrande, qui s'intègre à la deuxième branche, c'est la récitation d'un hymne. Il en est un qui loue la manière dont Amithaba a, tout d'abord, développé l'esprit de l'Eveil puis, pratiqué les dix perfections jusqu'à l'Illumination et qui célèbre également les Qualités de ses Corps, Parole et Esprit, Si vous le récitez, cela vous aidera à garder en mémoire les Qualités spécifiques du Bouddha Amithaba.

Nous agissons similairement au niveau mondain ou quand quelqu'un fait quelque chose de grand, nous parlons de lui. Nous louons fréquemment les qualités de notre mari, de notre femme ou de nos enfants. Mais ce genre d'hommage mondain est entaché d'attachement; par l'hymne à Amithaba, nous le transcendons.

Par la troisième branche de la prière, nous reconnaissons nos erreurs. La pratique de la confession est liée aux Quatre Forces, celle qui nous concerne ici est celle du " support ", c'est-à-dire Amithaba. C'est devant lui que vous confessez vos actes négatifs : " depuis les temps sans commencement jusqu'à maintenant, je reconnais avoir fait mauvais usage de mon corps en tuant, volant et en ayant une conduite sexuelle incorrecte, de ma parole en mentant, créant la discorde, usant de paroles dures ou futiles, de mon esprit en étant envieux, haineux et en professant des vues fausses : tout ceci je le confesse en cet instant ".

La branche suivante c'est la réjouissance des mérites. A la base, elle est synonyme de joie sympathique. Nous sommes tous remplis d'émotions, et lorsqu'elles se manifestent en nous ou chez les autres, nous nous sentons joyeux. Cette joie, il nous faut la purifier et la transformer et c'est pourquoi nous cultivons la joie sympathique. Nous devons penser clairement à tous ceux qui ont développé l'amour altruiste et la compassion, qui ont servi les autres, atteint l'état d'Arhat ou de Pratyéka Bouddha qui se sont élevés à travers les différents degrés de Boddhisattva ou qui ont obtenu l'Eveil. Et ici, tout particulièrement, nous devons penser à la vertu accumulée par Amithaba lorsqu'il progressait vers l'Eveil, comment il est devenu capable de régner sur Déwatchen, entouré d'Arhats et de Bodhisattvas et, comment il enseigne continuellement aux êtres de ce monde...

Vous devez penser à tout ceci et vous entraîner à développer la joie sympathique. En fait, se réjouir ainsi des mérites des autres crée notre propre mérite, mais uniquement si on ne le fait pas pour le mérite.

Par la cinquième branche, nous requérons des Bouddhas qu'ils tournent la Roue du Dharma, pour le bien de tous les êtres. Pensez qu'Amithaba est juste en face de vous, entouré de tous les Bouddhas et Bodhisattvas des trois temps et des dix directions. Demandez leur de mettre en mouvement la Roue des Enseignements ayant conscience qu'ainsi vont pouvoir être dissipées toutes les souffrances de tous les êtres. Le résultat, pour nous-mêmes, d'une telle requête c'est que nous serons capables de suivre les Bouddhas et d'accumuler du mérite par la préservation de leurs enseignements, tout comme le font Tchenrézi et Vajrapani auprès d'Amithaba.

La sixième branche est celle où nous supplions les Bouddhas de ne pas s'en aller dans le Nirvana. Les Bouddhas ne naissent ni ne meurent, ils sont au-delà de ces conditions. Mais ils s'émanent en des formes variées pour faire reculer l'ignorance des êtres. Ainsi le Bouddha Sakyamuni s'est émané en notre monde puis est passé dans le Nirvana, mais ceci n'est pas comme un homme qui meurt, ça n'apparaît tel que pour les êtres de ce monde. Lorsque les êtres d'un monde ont un karma positif, un Bouddha se manifeste, quand ce karma est épuisé, le Bouddha disparaît. C'est afin de créer ce bon karma permettant l'apparition d'un Bouddha que nous faisons la requête : " Quel que soit le nombre de Bouddhas qui peuplent l'univers, puissent-ils ne pas s'en aller dans le Nirvana mais continuer de se manifester pour le bien dés êtres ", Vous devez adresser votre prière spécialement au Bouddha Amithaba en face de vous.

Nous terminons par la septième branche, en dédiant le mérite accumulé par cette prière, et par tout autre moyen, pour qu'il puisse permettre à tous les êtres de renaître en Déwatchen. Ceci termine la prière à Amithaba qui nous fait accumuler du mérite.

Se confesser

Nous avons déjà vu que c'est l'une des sept branches de la prière, mais c'est aussi la troisième cause de renaissance en Déwatchen. Nous commettons tous, sans cesse, des actes négatifs par le corps, la parole et l'esprit et quiconque lié au cycle des existences ne peut échapper à cette règle; d'où la nécessité de confessions répétées pour les purifier.

Si nous avançons tellement lentement vers l'Eveil, c'est que nous projetons ces actes nuisibles : par la force de notre karma, nous sommes nés dans un monde impur, dotés d'un état d'esprit qui donne prise aux émotions nées de la confusion et donc, nous ne pouvons éviter complètement les actes négatifs. Cependant, si les actes vertueux deviennent plus forts que les non-vertueux, alors nous progressons vers un karma où il sera ultimement possible d'endiguer définitivement le mal. C'est ce qui se produit en atteignant le premier degré de Bodhisattva où l'on devient un " jeune " Bouddha. Mais jusqu'à ce stade, le négatif prédomine.

Nous accumulons de la négativité lorsque notre activité physique, verbale ou mentale est mue par l'une ou l'autre des émotions de la confusion, telle que la haine, la jalousie, l'orgueil, le désir ou l'ignorance. On ne peut dire que les émotions soient en elles-mêmes négatives, mais plutôt l'acte qui en découle.

Qu'advient-il de ce négatif ? Il repose dans notre conscience de base, sous forme de tendances qui vont mûrir ultérieurement en souffrance. Par exemple, renaître dans un corps constamment malade ou souffrant de la chaleur, etc.

Depuis les temps sans commencement jusqu'à aujourd'hui, notre esprit s'est trouvé obscurci par les nuages de l'ignorance et leur projection en actes néfastes à travers d'incalculables existences. Les tendances issues de tels actes se sont déposées dans notre conscience de base, certaines mûrissant dans cette vie. Ainsi lorsque nous sommes touchés par l'adversité, c'est que l'une de ces tendances négatives vient à maturité. Comme nous avons agi négativement dans d'innombrables vies, beaucoup de tendances restent " stockées " dans notre conscience de base, prêtes à mûrir pour de futures vies; du moins, si nous ne parvenons pas à les purifier en cette vie-ci. Une fois purifiées, ces tendances ne peuvent plus mûrir (négativement); il n'est alors plus nécessaire de chercher à purifier les tendances demeurant en la conscience de base.

La meilleure méthode pour purifier les négativités, c'est de pratiquer toutes sortes de vertus. C'est ce que nous faisons en pensant que nous sommes assis en face d'Amithaba et que nous lui offrons la prière à sept branches. Nous pouvons également accomplir les pratiques spécifiques de purification telle la méditation de Dordjé Sempa ou celle des trente-deux Bouddhas de confession.

Cependant, la base de toute purification c'est de prendre l'engagement de ne plus réitérer, quelles que soient les circonstances, jusqu'à la plus infime action négative. Comme je l'ai dit, nous vivons dans un monde impur où il est impossible d'éviter complètement les actes nuisibles, du fait de notre accumulation passée de négativités; mais si nous nous efforçons, maintenant, d'accomplir tous les actes positifs en notre mesure, il devient possible de purifier et de dépasser tous les actes néfastes que nous impose notre condition.

Ceci suppose que nous commencions par développer la conscience du discernement de nos actes : nombre d'actions négatives sont commises parce que nous ne sommes pas conscients de ce que nous faisons. Il nous faut encore comprendre pourquoi il est si important de purifier nos actes. Souvenons-nous que, depuis les temps sans origine, nous errons en une ronde sans fin dans le cycle des existences, accumulant le négatif d'une vie sur l'autre, ce qui va nous mener à d'intenses souffrances, si nous ne le purifions, et nous devons trouver à tout prix les moyens de cette purification. Par là nous engendrons le remord de ce que nous avons commis. Il est également d'une grande aide de se rappeler les mauvaises actions perpétrées en cette vie, de façon précise, afin d'en mesurer le poids. Ceci constitue la troisième cause, que vous devez entretenir sans cesse, aussi bien dans votre vie quotidienne que par la pratique spécifique d'Amithaba.

Développer l'esprit de l'Eveil

C'est la quatrième cause qui permet d'atteindre Déwatchen. Dès l'instant où nous donnons naissance à l'esprit de l'Eveil, nous ne devrions jamais plus laisser notre esprit s'en dissocier. Ceci ne veut pas dire que nous devons y penser à chaque seconde de la journée mais, plus simplement, le garder à l'esprit.

Lorsqu'après avoir récité la prière à sept branches, vous vous imaginez en Déwatchen, face à Amithaba, vous prenez le vœu de l'esprit de l'Eveil : c'est le moment où vous devez prendre l'engagement d'agir comme l'ont fait antérieurement les Bouddhas et Bodhisattvas, et spécialement Amithaba. C'est-à-dire, développer l'amour et la compassion pour le bien de tous les êtres. Ceci est prendre le vœu de l'esprit de l'Eveil en intention. Puis, vous faites la promesse que pareillement à tous les Bouddhas et Bodhisattvas du passé et comme, Amithaba, vous allez pratiquer les dix perfections et les autres Qualités qui sont le cœur de l'activité bénéfique à tous les êtres. Ceci est le vœu de l'esprit de l'Eveil en action. Il est important de penser que prendre ces vœux devant Amithaba est un serment qui vous engage véritablement.

Si nous ne générons pas l'esprit de l'Eveil, nos actes vertueux seront de peu de force. Les actions négatives, par contre, sont par trop puissantes, car elles reposent sur la saisie de l'ego.

Même une faute mineure connaît un résultat impressionnant. Il faut développer l'esprit de l'Eveil pour que nos actes vertueux aient le même poids.

L'esprit de l'Eveil est la cause directe de l'Illumination. On distingue deux sortes d'esprit de l'Eveil : relatif et ultime, qui sont tous deux présents, parvenus à pleine maturité, au moment de la Réalisation.

L'esprit de l'Eveil relatif se développe par la pratique de l'amour altruiste et de la compassion, l'esprit de l'Eveil ultime, par celle de la méditation.

Souhaiter Déwatchen

C'est une autre manière de classer les quatre causes, qui inclut la confession comme partie de la Prière à sept branches, par laquelle vous créez le mérite et fait du développement de l'esprit de l'Eveil la troisième cause. Dans cette classification, la quatrième cause est appelée " souhaiter Déwatchen ", soit la version intégrale, soit la courte prière, par lesquelles nous établissons clairement notre intention d'y renaître.

Si vous ne récitez pas ces prières, tous les souhaits que vous avez pu exprimer pour renaître en Déwatchen peuvent mûrir sous une autre forme, qui sera sans doute agréable, mais pas Déwatchen, parce que vous n'aurez pas exprimé votre souhait avec suffisamment de précision. Celle-ci se cultive par la récitation de la prière de souhaits de Déwatchen. Nous disons : " Puissé-je renaître en Déwatchen, devant Amithaba, dans un lotus ouvert... etc. ". La force du souhait est telle qu'elle propulsera (au moment de la mort) l'esprit vers une renaissance directe en Déwatchen. Vous pouvez réciter en tibétain ou en français, comme il vous convient; ce qui compte, c'est que vous compreniez le sens en récitant les mots.

Quels sont les grands bienfaits de renaître en Déwatchen ?

Ceux d'entre vous qui auront bien pratiqué ces quatre causes même s'ils n'ont pas totalement purifié les négativités commises depuis les temps sans commencement, réussiront à renaître en Déwatchen. Une fois là, ils ne connaîtront plus d'obstacles à leur Réalisation. Les conditions adverses telles que la guerre, la maladie, qui entretiennent la production des émotions perturbatrices, n'existent pas en Déwatchen, bien au contraire, vous ne connaîtrez que des conditions positives et vous ne pourrez manquer d'atteindre l'Eveil. Vous deviendrez ainsi une source de grands bienfaits pour les êtres vivants.

C'est pourquoi, c'est votre responsabilité de pratiquer ces quatre causes en cette vie, pour la vie future.

" Sharipoutra, si des êtres ont émis le voeu dans le passé, émettent le vœu maintenant ou émettent le vœu dans l'avenir de renaître en la Terre Pure du Bouddha Amithaba, tous ces êtres atteindront sans plus jamais s'en détourner le Suprême et Parfait Eveil. Ils sont nés en cette terre dans le passé, ils y naissent maintenant, ils y naîtront dans l'avenir. C'est pourquoi Sharipoutra, tous les fils et toutes les filles de bien doivent, s'ils ont la foi, émettre le vœu de renaître en cette terre ".

Soutra d'Amithaba.

" Tous les Tathagatas aussi nombreux que tes sables du Gange, dans les dix directions, louent tous ensemble les qualités divines et les vertus inconcevables du Bouddha de lumière infinie. Tous les êtres vivants qui entendent son nom, y croient et en éprouvent du bonheur, parviennent alors à l 'unité de l'esprit. D'un cœur sincère ils se mettent a souhaiter la renaissance en cette terre et obtiennent d'y transmigrer dans l'état où l'on ne revient plus en arrière ".

Extrait du grand Soutra du Bouddha de Lumière Infinie

Date de création : 04/05/2007 @ 14:46
Dernière modification : 10/10/2007 @ 00:57
Catégorie : Lamaïsme
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